Le torchon brûle-t-il entre les rescapés du génocide des Tutsis et le pouvoir de Kigali ?


1. Diane Shima Rwigara a écrit au chef de l’État rwandais pour se plaindre du sort réservé aux rescapés du génocide des Tutsis.

2. Des représentants de la fédération des organisations des rescapésdu génocide des Tutsis (Ibuka) et de la Commission nationale de lutte contre le génocide et surtout des leaders d’opinion proche du pouvoir ont condamné Diane S. Rwigara. Pour eux, en substance, les Rwigara étaient des collabos du régime génocidaires.

3. 28 rescapés du génocide des Tutsis expatriés (Belgique, USA et Canada essentiellement) ont écrit une lettre ouverte au chef de l’État pour protester contre les réactions très négatives à la sortie de Mlle Rwigara. D’après ceux-ci, en gros, nul n’a le droit de mettre en cause le statut de rescapés du génocide des Tutsis. Même si l’intéressée critique les autorités du pays.

Nous y reviendrons plus en détails avec les divers documents échangés ces dernières semaines. Documents dont plusieurs sont en kinyarwanda, désolé pour les non-rwandophones. Le linge sale se lave en famille.

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Diane Rwigara accuse encore le pouvoir de Paul Kagame

Ce n’est pas la première que des dissensions fortes entre certains rescapés du génocide et le pouvoir apparaissent. Parmi les signataires de la lettre au Chef, il y en a plusieurs qui protestaient déjà au début des années 2000 avec feu Alexandre Kimenyi, notamment contre la nomination de personnes présumées génocidaires à des postes importants du nouveau régime.

La lettre ouverte des rescapés expatriés au président Kagame traduite en français

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