Christine Iribagiza avait quitté le Rwanda en 1985 avec son mari belge


Depuis la mort brutale de Christine Iribagiza le 13 avril à Kigali, tous les médias l’ont d’emblée décrite comme une rescapée du génocide des Tutsis.

Mais nous nous souvenions l’avoir connue dans les années 80 alors qu’elle était mariée à un Européen. 

Vivait-elle en 1994 avec son mari au Rwanda ? 

Un de nos contacts nous a dit qu’elle avait quitté le Rwanda longtemps avant le génocide et en consultant Google nous avons trouvé une interview d’une petite soeur de la défunte. 

Elle y dit clairement que feue Iribagiza a quitté le Rwanda en 1985, qu’elle est revenue y vivre en 2007.

Les informations d’Inyenyeri News sont à prendre avec des précautions mais celle-ci est corroborée par notre autre source.

CHRISTINE IRIBAGIZA WANIZWE YARI MUNTU KI?

Et voilà où Inyenyeri a tiré l’interview en question :

Umubyeyi warokotse Jenoside yakorewe abatutsi wiciwe Kicukiro anizwe yari muntu ki?

Dans le titre la qualité de rescapée du génocide est maintenue alors que dans l’article, on apprend qu’elle n’était pas au Rwanda à ce moment-là.

La Télévision rwandaise (gouvernementale) évoquait aussi une rescapée du génocide des Tutsis poignardée tandis que le semi-officiel The New Times penchait pour le lien entre cette attaque contre une rescapée du génocide et la première semaine de la commémoration de celui-ci.

Unconfirmed reports linked the deceased’s death to her being a Genocide survivor, and this being a commemoration period, when cases of assault on survivors seem to escalate around the country.

Police investigate death of Kicukiro businesswoman

On retrouve la même ligne idéologique pour le président de la Commission nationale de lutte contre le génocide :

Jean-Damascene Bizimana, the Executive Secretary of the National Commission for the fight against Genocide (CNLG), linked the killing of a survivor during the commemoration week to genocide ideology.

NO COMMENT !

NKB-D 16/04/2017

Ikiganiro na musaza wa Iribagiza warokotse Jenoside wishwe anizwe (Izuba Rirashe)

Le compte-rendu, ci-dessous, de l’agence de presse privée Rwanda News Agency ne contient aucune allusion à un éventuel statut de rescapée du génocide de Mme Iribagiza mais mentionne la présence d’Ibuka – la fédération des organisations des rescapés du génocide des Tutsis-  sur la scène du crime en même temps que la police venue enquêter.

Kicukiro: Une femme étranglée à la corde retrouvée morte sur son lit
 (RNA)

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