Notre Histoire et nos histoires            SI HABYARIMANA N’ÉTAIT PAS MORT ?!



Il y a les faits têtus
et leurs interprétations qui évoluent.

Le général-major V. Gatama nous explique dans l’extrait de la vidéo ci-dessous que dans l’hypothèse où le président Juvénal Habyarimana n’était pas mort le 6 avril 1994, le génocide perpétré contre les Tutsis aurait été pire et qu’aucun n’y aurait survécu.

La question qui vient directement à l’esprit pourrait être : a-t-il été tué pour entraver la réalisation du plan macabre ?

Les enquêtes menées par les autorités de Kigali tendaient pourtant à conclure que ce sont les jusqu’auboutistes de son camp qui ont abattu l’avion présidentiel pour appliquer leur « solution finale ».

Essayons de comprendre…

M. Gatama nous explique que le plan du génocide contre les Tutsis avait été supervisé par feu Habyarimana pour qui les accords de paix d’Arusha signé le 4 août 1993 n’étaient que de la paperasse et que si ceux-ci avaient été appliqués les soldats du FPR qui auraient été intégrés dans l’armée gouvernementale auraient été liquidés par leurs collègues FAR (Forces armées rwandaises).

Les civils tutsis auraient eux été tous tués par les miliciens interahamwe qui avaient été formés et disséminés sur toute l’étendue du pays, jusque dans les unités administratives les plus petites à savoir les nyumbakumi (dix maisons en swahili).

Ce plan n’aurait pas été correctement mis en œuvre parce que ses exécutants ne savaient pas comment parvenir à l’achever comme prévu.
M. Vincent Gatama lit des notes sur des post-it mais il ne dit pas à quelles sources il a accédé concernant ce terrible plan qui a partiellement échoué. Selon qui ?

Le scénario est vraisemblable mais pas nécessairement vrai.

Comment le vérifier ?

En trouvant peut-être l’intégralité de la vidéo de cette discussion sur le génocide contre les Tutsis au Rwanda organisée dans le cadre de la 30e commémoration.

Qui cherche trouve.

P.M.

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Rwanda : La France a laissé faire ÇA


Génocide contre les Tutsis

Nous savons depuis très longtemps que la France à elle seule aurait pu arrêter le génocide contre les Tutsis au Rwanda simplement en exprimant clairement et fermement à ses alliés locaux sa désapprobation par rapport aux massacres généralisés des Tutsis, très loin des zones de combats entre les rebelles et les gouvernementaux.

On donne souvent l’exemple de l’Hôtel des Mille Collines qui n’a pas été pris d’assaut par les miliciens de l’ancien parti unique MRND et des autres radicaux de l’armée rwandaise parce que la France avait donné une instruction à cette fin. Paul Rusesabagina n’a pas payé pour que les 1260 réfugiés des Mille Collines soient épargnés (un haut fonctionnaire bien identifié aurait simplement donné un coup de fil).

La France aurait pu plus efficacement arrêter le génocide contre les Tutsis que les troupes des rebelles tutsis du Front patriotique rwandais qui y sont parvenues après plusieurs semaines de combat.
L’armée française n’aurait pas dû se battre contre ses alliés : en fin juin 1994, lorsqu’elle a finalement intervenu dans le sud-ouest du Rwanda – la Zone humanitaire sûre ou Zone turquoise – les massacres se sont arrêtés. Sans combat.

La France via son président admet l’évidence, aujourd’hui.

Les rebelles du FPR se sont opposés à un renforcement des forces des Nations-Unies et/ou ont refusé une intervention de forces multinationales en avril 94 pour arrêter le génocide en cours ? C’est un fait documenté mais ça n’aurait pas empêché l’auto-proclamée « Patrie des Droits de l’Homme » d’encourager fortement ses alliés à ne pas profiter du chaos de la guerre pour perpétrer un génocide contre les Tutsis. C’était très probablement une erreur d’appréciation de la part des rebelles plutôt qu’une volonté délibérée de permettre que le génocide soit perpétré.

Voilà pour le Rwanda.

Pour l’ancien Zaïre… les millions de morts évoqués régulièrement comprennent des réfugiés rwandais, des Hutus congolais, des Hutus burundais, les tutsis conogolais, des Hemas, des Lendus, des Nandes, des Bembes, des Bashis, des habitants de Kisangani et des ressortissants de beaucoup d’autres d’ethnies de ce pays de sorte qu’évoquer un génocide congolais, c’est comme parler de génocide rwandais ou génocide européen (pour la Shoah !).

Qui a été tué, par qui, pour quoi, quand et où. Et de quelle période parlons-nous ?

En estimant que 1000 personnes étaient tuées par jour, International Rescue Committee est parvenu au chiffre de deux à trois millions de morts en quelques années et aujourd’hui, après près de 30 ans, on approcherait les dix millions !

Un chiffre très utile pour minimiser le génocide contre les Tutsis au Rwanda. 10 – 1 !
Ça devient un détail !
Plus c’est gros, plus ça passe !

Toutes les morts sont graves mais un enfant tué après un viol, ce n’est pas la même chose que la mort de son bourreau, tué par une balle perdue ou exécuté après un procès sommaire ou pas.

Le Mapping Report ou Rapport Mapping est une cartographie des crimes commis en ex République du Zaïre/RD Congo sur une période bien précise et dans le quel sont mentionnés les lieux des massacres, les victimes et les auteurs de ces crimes. Il y a parmi ceux-ci et ceux-là des Rwandais mais aussi des ex-Zaïrois/RD Congolais des armées gouvernementales et des membres des milices qui pullulent dans la zone en question. C’est un rapport d’expert pas un ensemble de décisions de justice obtenues après confrontations des toutes les données pertinente disponibles.

On sait qui a fait quoi, quand et où et qui n’a rien fait alors qu’il le pouvait.

PM

https://www.newtimes.co.rw/article/48201/National/experts-declare-un-mapping-report-illegitimate-and-flawed

https://www.facebook.com/share/p/ZZhSyAHA3s77Eqyu/?mibextid=oFDknk

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Au Rwanda, une seule et même ethnie ?


#IBUKA3O

Hutus, Tutsis et Twas au Rwanda parlent une seule et même langue, le kinyarwanda. En RD Congo et en Ouganda, il y a aussi des populations dont la langue est le kinyarwanda ou des langues tellement proches qu’on ne peut les distinguer. Encore plus proche que le kirundi qui est parlé par tous les Burundais.
Il n’y aurait donc pas d’ethnie au Rwanda, ni entre Rwandophones du Congo et d’Ouganda. Ni au Burundi.
Que sont alors les Bahutu, les Batutsi et les Batwa ? Des inventions des Belges ?
Des castes ? Des classes-sociales ?
Certains sont-ils venus d’Afrique Centrale avec leurs semences et d’autres de la Corne de l’Afrique avec leurs vaches alors que les Twas sont les autochtones forestiers ?
Une seule et même langue mais aussi l’absence de territoires hutu, tutsi ou twa. Et les mariages « mixtes » et les fécondations extraconjugales providentielles durant des siècles.

Nous serions donc seulement des Rwandais… qui commémorons chaque année en avril, le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda.

Par qui ? Par des Hutus ! Quid des Twas ?

Compliqué ?

On va vous expliquer ça en kinyarwanda facile.

https://www.facebook.com/share/p/mEw5hLw6U1Bfq6rc/?mibextid=oFDknk

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PVD ! Les Pays en Voie de Disparition ?


En juillet 1994, certains pensaient avec une certaine raison que la République Rwandaise n’existait plus ou n’existerait plus très longtemps.

Des millions de réfugiés hors du pays, des millions de déplacés dans le pays, des forces rebelles au pouvoir, une partie du pays occupée par une armée étrangère, des cadavres dans les écoles, les églises, les hôpitaux, les maisons, les rues, les marais, les rivières, des hordes de chiens circulant dans les rues de la capitale.
Il ne s’est pas produit un miracle pour que le pays existe toujours avec une population qui a presque doublé en 30 ans et une société organisée rigoureusement par une administration politico-militaire forte.
Derrière les dizaines de milliers de rebelles qui venaient de prendre le pouvoir, il y avait une diaspora de plusieurs centaines de milliers de personnes organisées avec des personnes bien formées et/ou bien connectées et/ou économiquement bien assises, etc.
Quand toutes ces personnes sont rentrées – nous faisions partie du lot – elles ont remis la machine en marche. Les infrastructures n’avaient pas été particulièrement endommagées.
La menace de l’ancienne armée gouvernementale sera écartée par l’invasion militaire du Zaïre et le rapatriement forcé des deux millions de réfugiés de ce pays mais aussi de Tanzanie et du Burundi.
Plus de deux millions étaient partis en mai, juin et juillet 1994 mais ils ont été partiellement remplacés par plusieurs centaines de milliers d’anciens réfugiés qui vivaient littéralement de l’autre côté de la frontière au Zaïre, au Burundi, en Ouganda et en Tanzanie. On n’est pas reparti de zéro comme certains l’affirment régulièrement.
Voilà comment le Rwanda n’a pas disparu.
Actuellement plusieurs pays du continent africain connaissent des conflits internes comparables à ce que le Rwanda a connu il y a une trentaine d’années.
Vont-ils toucher le fond puis rebondir tel quel ? Vont-ils disparaître dans la forme que nous connaissons et être remplacé par des « Newsouthland », des « Ouestafrique du Centre » ou des « Emirats Africains Unis du Sahel » ?

Après avoir été occupé quatre ans par l’Allemagne nazie, Belgique, France, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Pologne, Tchécoslovaquie, etc. ont rebondi parce que les sociétés respectives étaient fortes. Est-ce le cas au Sahel, dans la Corne et en Afrique équatoriale ? À suivre !

NKB-D

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La population de République démocratique du Congo et les « statisticidaires »


Démographie de la République démocratique du Congo

La population humaine RD Congolaise est évaluée aujourd’hui à plus de 105 millions d’individus.

Elle ne devait pas (beaucoup) dépasser les 10 millions à l’indépendance. Avec un doublement tous les 20 ans, on en est là.

Depuis une vingtaine d’années après les guerres et les guérillas dans l’est de la RDC avec l’implication de forces armées et de milices étrangères et locales, on évoque des pertes en vies humaines par millions au point qu’aujourd’hui certains évoquent un génocide/holocauste.

Mais qu’en est-il ?
Ces millions ont commencé à être recensés par estimation au début des années 2000. Une ONG avait estimé que les combats et les massacres emportaient 1000 personnes par jour, de là, il a été déduit que 3 millions avaient perdu la vie en 9 ans (de 1997 – 2006) et par la suite, le chiffre à encore doublé et aujourd’hui certains n’hésitent pas à évoquer 10 millions de morts.

Même deux cent ou trois cent mille personnes est déjà terrible à plus forte raison un, deux ou trois millions.

Les chiffres effrayants qui circulent ne sont basés que sur ces multiplications mais là où ces spéculations chiffrées peu rigoureuses deviennent de la manipulation préoccupante c’est lorsque l’on essaie d’attribuer ces crimes à un seul pays et à un seul groupe.

Les millions de morts dans l’est de la RD Congo ne sont pas les victimes d’un seul pays, de son armée et de ses alliés locaux.
Quand on évoque la présence rwandaise en RD Congo, on semble ignorer les anciennes Forces armées rwandaises et leurs descendants. Si elles ne sont plus ce qu’elles étaient il y a 20 ou 25 ans, on ne pas ignorer leurs crimes ou les attribuer à leurs adversaires, aujourd’hui au pouvoir à Kigali.

Idem pour les victimes de la centaine de milices et des ex-FAZ devenues FARDC, sans foi ni loi, qui sévissent en pillant et en violant dans les mêmes zones.

Si le Rapport Mapping est rejeté par Kigali, il en incrimine aussi beaucoup d’autres, Rwandais et Congolais, Burundais, Hutus, Tutsis, Lendus, Nande, Bembe, Hema, « Banyamulenge », « Maï-Maï » divers, etc.

Il y a eu et il y a trop de morts en RD Congo mais ce n’est pas leur rendre justice que de tenter de les amalgamer et essayer d’en mettre la responsabilité seulement sur une partie des parties prenantes aux conflits.

L’objectif de ces « statisticidaires » : banaliser les génocides précédents et à avenir. Comme disait Mitterrand François, « Chez ces gens-là, ce n’est rien ! »

Suivez mon clavier…

Projet Mapping en République démocratique du Congo

DRC Mapping Exercise Report

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Patrick Karegeya et Michela Wrong


Feu le colonel Patrick Karegeya dont nous parle Michela Wrong notamment dans son dernier livre disponible aujourd’hui en français était le patron du renseignement militaire extérieur rwandais (External Security Organisation) de l’administration du Front patriotique rwandais menée par le général Paul Kagame.

Dans ses fonctions passées, M. Karegeya était responsable de « gérer » les menaces extérieures.

On a dit de lui que durant la guerre dans l’ancien Zaïre, il était chargé du « Congo Desk ». Il a joué un rôle de premier plan dans les opérations menées outre-Kivu pour démanteler par la force les camps de réfugiés qui hébergeaient près de 2 millions de Rwandais. Ces activités hors du pays devaient être financées d’une manière ou d’une autre d’où le desk évoqué supra.

Il en savait donc beaucoup sur les diverses opérations militaires spéciales et quand il est parti, ses anciens collègues attendaient très probablement de lui « qu’il la ferme ».

L’intéressé a rejoint le Rwanda National Congress, l’opposition politico-militaire menée par le général Kayumba Nyamwasa (Faustin) comme lui ancien du renseignement militaire de l’armée du FPR.

Kigali a pris la menace très au sérieux d’où les mystérieuses attaques répétées contre eux.

En 2013, les rebelles du M23 au Congo sont défaits par les troupes tanzaniennes. Le 1er janvier 2014, Karegeya est retrouvé mort au Michelangelo à Sandton ZA. Certains lient les deux événements.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que le Rwanda est toujours en guerre et ses dirigeants ne cachent pas qu’ils la mèneront en territoire étranger vu que le Rwanda n’a pas beaucoup de profondeur.

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Gucharginga


Le désordre de la guerre est une excellente opportunité pour se livrer à toutes sortes de trafics.
Prenons les pillages.

Je me souviens d’images d’éléments des anciens Forces armées zaïroises qui circulaient dans un hôtel du parc de l’Akagera avec des matelas et des télés 📺.
C’était en octobre 1990, les FAZ avaient contribué à repousser de cette zone les rebelles du Front patriotique rwandais et il y avait ces biens « abandonnés »… Ils les ont « déplacés » comme on disait dans le temps au Zaïre.

Je suis retourné au Rwanda fin août 1994. Les Rwandais qui avaient fui au Zaïre en juin et juillet avaient pu partir avec des véhicules publics et privés, du cash, des vêtements et quelques marchandises mais de grosses quantités de biens en tous genres restaient dans les dépôts publics et privés comme les Magasins Généraux du Rwanda (MAGERWA) et les entrepôts des petits et grands importateurs. S’enfuir avec des tonnes de carburants était aussi impossible. Il n’avait pas été possible de fuir avec tout le bétail et les récoltes. Les caféiers et les théiers n’ont pas pu être déplacés n’ont plus.
Tout ça a pu/a dû être récolté pour contribuer à faire fonctionner la machine de guerre victorieuse et à mettre sur pied la nouvelle administration. On peut parler de réquisitions légitimes quand il s’agit permettre à l’Etat mené par le parti vainqueur d’assurer ses fonctions mais on peut imaginer que certains aient pu en profiter personnellement. Ça s’appelait gucharginga.

Je me souviens avoir piloté une Mercedes Benz (« trapèze ») réquisitionnée par « le service » où je fonctionnais. Le propriétaire était toujours à Kigali et son véhicule lui sera assez rapidement restitué.

Le Pays n’était pas vidé entièrement de sa population et il n’avait pas été rasé.

Mes premiers jours dans le Pays, je logeais à l’hôtel Méridien. On mangeait parfois des lentilles des rations des troupes des Nations Unies mais pas seulement. Il y avait moyen de trouver des chèvres 🐐 dans les alentours de la capitale et d’en faire des brochettes.

Fin août, la guerre et surtout les massacres génocidaires étaient finis est la vie avait repris dans la capitale notamment. Il y avait de nombreux anciens réfugiés du Burundi, d’Ouganda et du Zaïre qui avaient repris des boutiques, des magasins, des bars, des restaurant et même des boîtes de nuit et ils vendaient parfois ce qui avaient été retrouvé abandonné sur place ou qu’ils faisaient venir des pays voisins.

La Brasserie limonaderie du Rwanda (Bralirwa) n’avaient pas encore repris ses activités mais on pouvait avoir des 🍺 Primus à côté des Nile Special, des Tusker et des Amstel.
Il était déconseillé de boire l’eau du robinet (sa désinfection n’était assurée) et l’eau minérale était hors de prix ou n’était pas toujours disponible.

Je me souviens de proches qui se désaltéraient avec du vin 🍷 qui provenait peut-être d’Afrique du Sud.

Pendant et après les guerres, il y a toujours des petits malins qui s’en mettent plein les poches alors que d’autres souffrent terriblement ou ne sont plus.

NKB-D

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Urugwiro, Kigali : le bras long et la tête froide


Photo : Igihe.com

Callixte « Sankara » Nsabimana et Paul « Hotel Rwanda » Rusesabagina ne sont pas tombés sur un champ de bataille de la guerre qu’ils avaient déclaré aux autorités rwandaises.

Ils n’ont pas été capturés sur la ligne de front après l’échec d’une opération militaire spéciale du côté de la Nyungwe, de l’Akagera ou des Birunga.

Ils se sont tous deux retrouvés pieds et poings liés à Kigali et heureusement pour eux et leurs familles, bien vivants. Le premier a été expulsé des Comores et renvoyé chez lui. Le second s’est retrouvé chez lui alors qu’il pensait atterrir chez le voisin mu Rundi Rwanda.

Leurs cœurs sont bien accrochés, ils ne sont pas morts d’une crise cardiaque ou des traitements leur dispensés.

Ils auraient été liquidés à Moroni ou à Dubai à la Kashoggi – ou à la Karegeya par on ne sait qui – qu’on ne se souviendrait presque plus d’eux mais Kigali a choisi de les prendre et de les ramener vivants et de faire tout un show pour montrer à tous – Bahutu, Batutsi et Batwa – où qu’ils soient qu’ils peuvent à tout moment eux aussi – OUI, toi et moi aussi ! – se retrouver à Kanombe International Airport, comme l’a dit His Excellency. Bazisanga, tuzisanga, muzisanga i Kigali !

Rapatriement – Procès – Prison – Libération

Callixte et Paul ont de la matière à raconter aux journalistes, aux enfants et petits-enfants et aux scénaristes qui voudraient écrire pour des films à diffuser sur Netflix et autres. To be continued !

Le pouvoir de Kigali a prouvé une fois de plus qu’il a le bras long et la tête froide. Malheureusement et heureusement pour Callixte Nsa et Paul Ru

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La fête des Héros ! Quels Héros ?


Le Rwanda a célébré le 1er février la Fête des Héros.
À Dakar, c’est ce samedi qu’aura lieu la célébration.


Le Rwanda existe toujours malgré qu’il est allé très loin et très bas dans l’horreur. Certains ont à juste titre parlé d’un état failli – en faillite – et de suggérer qu’il soit coupé en deux avec une partie pour les Tutsis et l’autre pour les Hutus.


Une autre proposition était que le Rwanda héberge une des deux ethnies, tandis que le Burundi accueillerait l’autre. Ainsi il n’y aurait plus de conflit entre Hutus et Tutsis dans les deux petits et turbulents pays d’Afrique Centrale et Orientale.


Ces scénarios ne se sont pas concrétisés et le Rwanda est toujours bien là. Encore plus présent qu’avant 1994.

Un miracle ? Non !

Les héros commémorés en ce début de mois, sont, selon Kigali, ceux qui ont permis l’existence, la survie et le rebond de notre pays.

Les détracteurs du pouvoir actuel vous diront que le pays a touché le fond à cause de la guerre initiée par les anciens réfugiés.

Il n’y a pas eu de « somalisation » du Rwanda parce que l’organisation – le Front patriotique rwandais FPR – qui a remporté la guerre en 1994 est aussi parvenue à gérer fermement la suite, jusqu’à ce jour.

Parmi les héros du Rwanda, il n’y a pas que des guerriers, il y a aussi des civiles comme cette dame rescapée du massacre d’étudiantes à Nyange dans l’ouest du pays. C’était après le génocide des Tutsis, en mars 1997. Les assaillant étaient très probablement des infiltrés hutus des anciennes Forces armées rwandaises (ex-FAR).

Les jeunes filles avaient refusé de se séparer entre Hutues et Tutsies, et elles avaient péri ou survécu ensemble.

NKB-D 04/02/2023

Bonne Fête 🥳
Bon week-end !

Menya imibereho y’Intwari z’i Nyange: Hari abakiriho n’abatabarutse

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Le Front Patriotique Rwandais a 35 ans. Vraiment ?!


Source

Nous avons entendu parler pour la première du Front patriotique rwandais en octobre 1990, lorsque le poste frontière de Kagitumba au nord-est du Rwanda a été attaqué par un groupe armé. C’était le 1er octobre.

On apprendra assez rapidement par la presse internationale qu’il s’agissait de réfugiés rwandais d’Ouganda regroupés dans le Rwanda Patriotic Front ou Front patriotique rwandais (RPF/FPR) Inkotanyi.

Ces derniers jours différentes cellules du FPR dans la diaspora commémorent l’apparition de ce mouvement politico-militaire sur la scène de l’Afrique de l’est et centrale. Aujourd’hui cette organisation qui est au pouvoir au Rwanda depuis 29 ans fait partie de notre histoire et très vraisemblablement la majorité de la population rwandaise n’a connu que ce régime.

Le FPR serait donc né en 1987. Un ancien collègue à l’Office rwandais de l’information nous disait il y a environ 25 ans que ça s’était passé dans la maison d’un réfugié rwandais à Nairobi. Comme il nous disait que tel ou tel n’y était pas, nous supposons que lui s’y trouvait ou qu’il était fortement impliqué dans ce lancement.

Nous n’avons jamais disposé d’une liste exhaustive des participants ou de photos. La discrétion était sûrement de rigueur en raison de la clandestinité nécessaire à ces réfugiés qui avaient choisi la lutte armée.

Après avoir pris le pouvoir à Kampala en janvier 1986, le Munyankole Yoweri Kaguta Museveni et ses nombreux compagnons d’armes rwandais étaient suspectés d’avoir aussi des projets pour le Rwanda.

Mais le FPR a-t-il vraiment démarré en 1987 comme le présente l’histoire officielle ou c’était juste un changement de nom ? Avant le RPF/FPR, il y avait la RANU… Quelle est la différence entre la RANU et le FPR ? Pourquoi la première aurait-elle été interrompue ? A-t-elle été interrompue ou elle s’est transformée et a changé simplement d’appellation ?

RANU rappelait fortement la royaliste UNAR, l’Union nationale du Rwanda… Les fondateurs du FPR n’ont-ils pas simplement voulu se démarquer de la monarchie abolie le 25 janvier 1961 ? Voyons ensemble ce qu’on en dit et dites-nous ce que vous en savez.

NKB 30/01/2023

 « In December 1987, RANU held its seventh congress in Kampala and renamed itself the Rwanda Patriotic Front. The new RPF, dominated by Banyarwanda veterans of the war, was far more militaristic than the original RANU.« 

Site Web du FPR

Wikipedia

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